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/image%2F0591751%2F20181010%2Fob_6e9430_20180522-153609.jpg "Militant - élu PCF")
MUNICIPALES 2014 : LE PCF NE GERERA PAS L'AUSTERITE
Publié le 4 Juillet 2013
Les élections municipales de l’année prochaine auront une importance majeure dans notre département sous la botte de la droite.
J'ai répondu à ce sujet aux questions de l'hebdomadaire La Dépêche de l'Aube.
La Dépêche de l’Aube : Quel est l’enjeu des élections municipales de mars 2014 ?
Jean-Pierre Cornevin : Elles peuvent être une occasion, un moyen de faire reculer l’austérité, de développer les solidarités, de donner un nouvel élan à la démocratie locale, contribuer à la construction de politiques publiques justes qui répondent à l’intérêt général et aux besoins fondamentaux de chacun-e. Les communes sont un atout de service public considérable, dès lors que le maire et sa majorité municipale sont animés par une volonté politique solidement ancrée dans la recherche permanente du mieux-être de toutes et de tous.
LDA : Et concernant notre département ?
JPC : L’Aube est durement touchée par l’augmentation du chômage, par la précarité du travail, par les bas salaires. Les communes, notamment celles du Grand-Troyes, qui regroupe quasiment la moitié de la population auboise, et celles des principaux bassins d’emploi du département, Romilly-sur-Seine, Nogent-sur-Seine, etc. devraient jouer un rôle essentiel pour surmonter les difficultés quotidiennes d’un nombre croissant d’aubois. Ce n’est malheureusement pas le cas. La majorité des communes auboises sont aux mains d’élus de droite qui, loin de mettre en oeuvre des politiques de protection face aux effets de la crise, font au contraire des choix qui en rajoutent aux difficultés des familles auboises. L’exemple le plus fort est la politique sociale de la ville de Troyes qui est un véritable symbole d’injustice. Dans cette ville où 26% des familles vivent sous le seuil de pauvreté, le fils de Smicard doit payer la cantine de l’école au même prix que le notable. C’est un scandale auquel il faut mettre fin ! Ce sentiment d’abandon fait malheureusement le nid de l’extrême droite. Comment peut-on expliquer autrement que par un terrain politique “favorable” le fait de voir plus de vingt maires aubois parrainer la candidature de l’extrême droite à l’élection présidentielle ?
LDA : Quelle stratégie électorale la fédération de l’Aube du PCF entend-elle privilégier ?
JPC : Nous avons conscience que, pour gagner, la gauche doit être rassemblée. Dans l’Aube toutes les municipalités de gauche ont été conquises dans l’union. Mais cette union doit reposer sur des objectifs clairs, sur une action déterminée de tous pour une politique alternative à l’austérité. Les communistes ne seront pas sur des listes qui seraient amenées, au nom de l’austérité, à justifier de nouvelles régressions sociales et démocratiques pour la population. Rien ne serait pire que de se retrouver au plan local dans la même situation qu’au national, avec le sentiment que le changement de maire se traduit par une même politique en matière économique et sociale.
LDA : Le programme sera donc l’élément déterminant ?
JPC : Pas seulement, il doit y avoir une cohérence départementale avec nos éventuels partenaires. Si, comme je l’ai noté, les candidats socialistes souhaitent reconduire des listes d’union, notamment à Troyes et dans les communes où ils sont sortants, ils ne doivent pas remettre en cause cette même union là où ce sont les communistes qui sont les mieux à même de porter le rassemblement, comme à Romilly-sur-Seine. En 2008, dans cette ville, la liste PCF-PS-MRC, ouverte aux acteurs de la vie locale, a recueilli 40% au 1er tour et 46% au second. La victoire était donc proche. En 2014, avec la gauche complètement rassemblée, elle sera possible. La candidature de Pierre Mathieu, qui gère aux côtés de Jean-Paul Bachy la Région depuis deux mandats et est, de par ses responsabilités, bien au fait des dossiers locaux, sera un atout supplémentaire.
LDA : Quel message souhaitez- vous passer ?
JPC : Les communistes aubois s’adressent à toute la gauche et aux écologistes ; à toutes les femmes et à tous les hommes qui veulent donner la priorité absolue à l’humain et pas à la finance et à sa « règle d’or » ; à toutes celles et tous ceux qui veulent s’impliquer au plan local et construire ensemble de l’action publique, s’engager pour le redressement économique et écologique, aller vers des avancées sociales, démocratiques et humaines. Rassemblons-nous !
