• LES SODIMEDICAL OBTIENNENT UN JUGEMENT HISTORIQUE !
Publié le 12 Juillet 2012
Leur calvaire n'aura pas été vain. Au bout de deux années de combat, les salariés de Sodimédical viennent d'obtenir de la Cour d'appel de Reims un jugement qui fera date dans le droit social français.
Pour la 1ère fois, la justice fait le lien économique
entre une filiale et sa maison-mère multinationale, portant un coup sans précédent à la stratégie des patrons délocalisateurs.
Ainsi, le groupe austro-allemand Lohmann & Rauscher est condamné à payer les salaires et à l’obligation de reprendre la production sur le site de Plancy avec
astreinte de 1 000 € par jour. Idem pour la mutuelle. Toutes celles et ceux, élus, militants politiques, syndicaux, mutualistes et associatifs, qui ont agi aux cotés des Sodis, peuvent
aujourd’hui se sentir grandis. Le patron voyou est pris dans la nasse. Un pourvoi en Cassation ne le dispensera pas de l’application intégrale de ce jugement.
Avec cette victoire, c’est le droit de tous les salariés français qui progresse. Bravo à elles ! Ce succès historique résonne comme un symbole dans un
département comme le nôtre où les dégâts des délocalisations meurtrissent encore des dizaines de milliers de salariés et leurs familles. C’est aussi un clin d’œil
de l’histoire en direction des ouvrières du textile aubois qui, dans les débuts des années 80, avaient participé à l’élaboration de la première loi anti-délocalisation. Elle n’avait
malheureusement pas obtenu de majorité alors que l’Assemblée nationale était à gauche.
C’est enfin une véritable gifle assénée aux élus de la
droite auboise ; les Adnot, Baroin, Menuel et Cie, un camouflet pour le préfet qui avait même pris fait et cause pour le patron délocalisateur. On se rappelle les invectives qu’avaient subies les
conseillers généraux communistes de la part du président du Conseil général devant un parterre d’élus UMP goguenards lorsqu’ils avaient défendu en séance publique une aide financière pour les
salariés en lutte de Sodimédical.
Nul doute que le groupe du Front de Gauche à l’Assemblée nationale va s’appuyer sur ce jugement pour qu’enfin se traduise dans la loi l’interdiction des licenciements boursiers. Le peuple de gauche ne comprendrait pas que le gouvernement et les députés socialistes se dédisent.